Cette décision permettra à Héma-Québec d’abandonner l’actuelle période d’exclusion du don de plasma de trois mois pour tous les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, et qui sont sexuellement actifs. L’admissibilité au don de plasma sera ainsi fondée sur une évaluation individualisée des comportements à risque, plutôt que sur l’appartenance de la personne à un groupe considéré à risque.
La nouvelle approche fait en sorte que toute personne — quel que soit son sexe ou son genre — qui se présentera pour donner du plasma se verra demander si elle a eu des rapports sexuels et, le cas échéant, quels ont été ses comportements sexuels récents. Les hommes ayant eu le même partenaire sexuel au cours des trois derniers mois pourront se qualifier au don, dans la mesure où ils se conformeront aux autres critères de sélection.
Pourquoi le plasma ?
La transformation du plasma destiné à la fabrication de médicaments comporte des mesures de sécurité supplémentaires, que l’on ne retrouve pas pour les dons de sang et de plaquettes. La nouvelle approche vise en ce sens également à recueillir des données probantes qui permettront, dans une deuxième phase, d’étendre la mesure aux dons de sang et de plaquettes. De l’avis d’Héma-Québec, cette démarche en deux étapes présente un niveau d’acceptabilité plus grand pour les instances réglementaires et les groupes de receveurs de produits sanguins.
« Nous examinons tous les dons afin de détecter les signes d’infections importantes, ce qui va de pair avec la sélection des donneurs afin de garantir la sécurité du sang envoyé aux hôpitaux. Nous voulons que le don soit une expérience positive et nous sommes impatients d’accueillir les donneurs au fur et à mesure que nous avançons dans ces changements », explique le Dr Marc Germain, vice-président aux Affaires médicales.