Connecter les jeunes à la terre, une passion pour l’enseignante Julie Coutu

  • Publié le 27 oct 2022 (Mise à jour le 29 apr 2025)
  • Temps de lecture 3 minutes

Lorsque l’enseignante Julie Coutu a présenté « Les Grands ESPAces en visite » dans le cadre de l’appel de projets de l’initiative 100° de M361 intitulé Rapprocher les jeunes du monde bioalimentaire, elle s’enthousiasmait à l’idée d’offrir aux élèves de l’école secondaire Paul-Arseneau une opportunité de démystifier les procédés derrière certains aliments que nous retrouvons dans nos garde-manger et, par la même occasion, de donner un nouvel élan à son projet amorcé il y a déjà quelques années : Les Grands ESPAces.

Si ce nom vous est familier, c’est que le concept pensé par Mme Coutu attire les regards. Dans les dernières années, Les Grands ESPAces ont remporté deux prix, soit le prix Monarque pour l’éducation relative à l’environnement lors du Gala lanaudois de l’action climatique du Conseil régional de l’environnement de Lanaudière (CREL) en 2021 et le prix du Public du Prix Demain le Québec de la Fondation David Suzuki en 2022.  

C’est donc sans surprise que l’extension « Les Grands ESPAces en visite » a su retenir l’attention et se qualifier pour un financement à hauteur de 7 000$ offert par 100°, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ).

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Grâce au soutien financier reçu, les élèves ont visité le Jardin des Noix.

Vivre l’agriculture

Grâce à ce soutien, Julie Coutu fera vivre à ses élèves plusieurs incursions dans le milieu agroalimentaire en organisant des visites chez des agriculteurs de la région. « Lors de nos sorties, nous allons explorer le fonctionnement de l’agriculture traditionnelle ou non; constater tout le travail qui se cache derrière la nourriture que l’on achète à l’épicerie; goûter des produits et en ramener avec nous dans le but de les cuisiner », explique l’enseignante.

D’abord présentés comme un cours à option dans le cursus scolaire des étudiants, Les Grands ESPAces se sont aujourd’hui transformés en activité parascolaire ouverte à tous les élèves. Au total, une quarantaine de jeunes participent aux activités proposées par Julie Coutu. Création d’un verger pédagogique, plantation d’un jardin en hydroponie, ateliers de transformation culinaires, gestion d’un frigo de partage, actions citoyennes tant sur le terrain de l’école que dans la communauté; voilà quelques exemples de la programmation visant à éduquer et sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux.

« J’ai un noyau d’élèves très fidèles et impliqués dans leurs apprentissages », se réjouit Julie Coutu. L’enseignante s’émeut d’ailleurs d’avoir la chance de pouvoir partager ce souci qu’elle ressent pour la planète avec ses élèves. « Ces jeunes démontrent beaucoup d’altruisme et d’empathie. Ils savent faire preuve d’initiatives pour aider autour d’eux et, pour moi, c’est encore plus important que les savoirs que je leur transmets », souligne-t-elle.

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Dans le cadre du projet, les élèves découvrent les procédés agricoles et apprennent à cuisiner les aliments cultivés.

Réponse à un besoin

Au début du mois d’octobre, le groupe de Mme Coutu a pu vivre une première expérience rendue possible par la subvention reçue de 100° en visitant le Jardin des Noix à Saint-Ambroise-de-Kildare. Ce moment riche en découvertes fut très apprécié des participants, aux dires de l’enseignante. Au cours des semaines et des mois à venir, les élèves auront la chance de vivre d’autres belles expériences. Avec les fonds restants, Mme Coutu organisera encore quelques sorties pour son groupe. Elle entretient présentement des discussions avec l’Abbaye Val Notre-Dame à Saint-Jean-de-Matha, les Jardins de l’écoumène à Saint-Damien ainsi que l’entreprise Rebon située à Saint-Ambroise-de-Kildare.

Lorsqu’elle a imaginé son projet, Julie Coutu désirait offrir des cours et des activités qui répondraient à d’autres besoins que les avenues plus traditionnelles. Elle n’est pas peu fière aujourd’hui de constater le succès de son initiative, tant à l’interne qu’auprès du milieu philanthropique. Julie Coutu n’hésite toutefois pas à attribuer ce rayonnement aux jeunes qui donnent une raison d’être à ses activités : « J’ai des élèves extraordinaires! Ils sont sensibles aux enjeux environnementaux et ils sont prêts à agir pour la planète. »

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