De quelle façon peut-on aider nos entrepreneurs?

Voilà une question à laquelle Charles Milliard, pdg de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), tente de répondre lors de sa tournée des entreprises, une initiative qui l’occupe depuis deux ans déjà. Récemment de passage dans les bureaux de CIETECH, à Repentigny, M. Milliard débute sa réflexion en lançant qu’il faut se lever de bonne heure pour devenir entrepreneur aujourd’hui.

« Même si nous avons un climat économique propice en ce moment, ça demeure difficile de faire des affaires au Québec, partage-t-il. Nous avons un fardeau administratif important et les entrepreneurs doivent composer avec l’incertitude économique et les questions socio-environnementales, notamment. »

Des milieux de vie attrayants

L’aspect du transport se veut parmi les facteurs à considérer lorsqu’on pense à soutenir les entrepreneurs et les travailleurs. Dans les banlieues comme celles de la MRC de L’Assomption, il y a un noyau de gens qui habite et qui travaille ici. Il y a également des résidents qui travaillent à l’extérieur. Les déplacements sont donc pensés pour aller vers Montréal. « Le transport en commun, pour amener des gens ici, n’est pas considéré, admet M. Milliard. Pourtant, c’est un milieu de vie vraiment intéressant. On le voit notamment avec le centre-ville de Repentigny qui se développe, avec l’Espace culturel par exemple. »

Dans la même veine, Charles Milliard estime qu’il s’avère essentiel de repenser l’espace qu’on a déjà. « Les questions d’occupation du territoire, d’accès aux régions, de transition énergétiques et écologiques préoccupent désormais les employeurs et les entrepreneurs. Après tout, ce sont d’abord des citoyens sensibles au sort de la planète. »

Ainsi, avant de s’établir à l’extérieur d’une métropole, les entrepreneurs veulent savoir : « Y a-t-il des places en services de garde?  Quel est le taux d’occupation des urgences? Quels sont les logements disponibles, les structures sportives et culturelles? »

Solutions à la pénurie de main-d’œuvre

Enfin, il va de soi que la pénurie de main-d’œuvre vient teinter le monde des affaires, alors que les employeurs peinent à engager des travailleurs. « Il faut monter le niveau de jeu. On peut penser à l’immigration et à rapprocher du milieu du travail des bassins de population tels que les personnes vivant avec un handicap, les personnes judiciarisées et les communautés autochtones. Alors que nous sommes une société inclusive, il faut mettre en valeur ces gens-là et contrer les préjugés », termine M. Milliard en ajoutant que l’offre de programmes de transferts numériques gagne également à se déployer davantage.

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Crédit : Renée-Claude Doucet
Charles Milliard, pdg de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Véronique Lacroix, directrice générale de CIETECH, Nicolas Dufour, maire de Repentigny, et Benoît Delisle, président de la Chambre de commerce de la MRC de L’Assomption.