Par la même occasion, des activités de sensibilisation sur la problématique des EVEE seront aussi réalisées. Les visiteurs de l’Île Lebel pourront obtenir de l’information sur le projet et sur les bonnes pratiques de gestion des EVEE auprès de l’équipe du Comité ZIP des Seigneuries en se présentant à leurs kiosques.
Selon le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, le roseau commun peut s’étendre rapidement et former des colonies denses. Sa présence nuit à la croissance des autres espèces végétales, ce qui fait que les milieux envahis ont une très faible diversité d'espèces. Le roseau commun peut également modifier la structure du sol, l'hydrologie et la diversité animale dans les territoires qu’il envahit.
Puisque le roseau commun préfère les milieux humides, le parc de l’Île Lebel constitue un endroit favorable à la colonisation pour l’espèce.
Particulièrement difficile à éliminer, le roseau commun a fait l'objet de fauches répétées dans le marais de la passerelle du parc depuis 2015. Aujourd’hui, on n’y recense presque plus de tiges de roseau. Malgré les résultats encourageants, la vigilance reste de mise et un entretien rigoureux est toujours effectué pour éviter un retour en force de la colonie.
Après le marais, le projet pilote déployé en 2021 visait à s’attaquer à la colonie de 3,54 hectares bordant le fleuve. Les travaux se sont poursuivis sur la partie pilote en 2022, puis d’autres ont été entrepris sur la grande colonie d’une superficie de 2,34 hectares. En tout, les débris récoltés lors des fauches, pour éviter la propagation, ont rempli 47 conteneurs de 40 verges cubes.
Au terme de la démarche qui prévoyait trois fauches par saison pendant trois ans, une plantation d’espèces indigènes compétitrices sera réalisée, là où les conditions le permettent pour éviter une nouvelle colonisation du roseau commun dans le futur. Jusqu’à maintenant, les résultats des travaux réalisés sur de plus petites talles de l’île Lebel, dans le marais de la passerelle et le marais de Lavaltrie, permettent d’anticiper un certain succès de contrôle.
Le Comité ZIP des Seigneuries a pu compter sur la collaboration de nombreux partenaires pour la réalisation de cette initiative environnementale dont la ville de Repentigny par l’entremise de RécréoNature Repentigny, la Fondation de la Faune du Québec, le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec par le biais du Programme pour la lutte contre les plantes exotiques envahissantes, la MRC de L’Assomption, le Programme Interaction communautaires, lié au Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026 et le Fonds d’action Saint-Laurent, via son Programme maritime pour la biodiversité du Saint-Laurent en collaboration avec Avantage Saint-Laurent.